Programme 2025

Chœur de Chambre

Il est Bel et Bon

Digne représentant de la chanson parisienne du XVème siècle, Pierre Passereau compose sur des sujets populaires. Il est bel et bon est une véritable synthèse des techniques d'écriture utilisées à cette époque et dans ce style : onomatopées, imitations de cris d’animaux, du babillage des oiseaux etc.

Il est Bel et Bon

Refrain

Il est bel et bon commère, mon mary,

Il est bel et bon bon bon bon bon commère.

Couplet 1

Ils estoient deux femmes toutes d'ung pays,

Disans l'une à l'aultre ; avez bon mary.

Refrain

Il est bel et bon commère, mon mary.

Couplet 2

Il ne me courousse ne me bat aussy,

Il faict le mesnaige, il donne aux poulailles

Et je prens mes plaisirs,

Commère, c'est pour rire

Quand les poulailles crient :

Petite coquete, qu'est cecy ?

Refrain

Il est bel et bon commère, mon mary.

Pierre Passereau

Si Pierre Passereau s’est rendu très célèbre par sa musique, on connaît très peu sa vie. Actif entre 1509 et 1547, il aurait été prêtre à l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris, puis ténor dans la chapelle du futur François Ier et à Cambrai. Il aurait également été chantre à la cathédrale de Bourges.


Les chansons de Pierre Passereau ont été publiées par Pierre Attaingnant entre 1529 et 1547. Il était, avec Clément Janequin, l’un des compositeurs les plus célèbres de Paris vers 1530. Ses chansons furent chantées jusqu’à Venise, et Rabelais le cite dans son Quart Livre comme un fameux compositeur. Par ailleurs, de nombreuses transcriptions ont été faites de sa chanson Il est bel et bon, pour toutes sortes de formations.

Vinea Mea Electa

Vinea mea electa, ego te plantavi:

quomodo conversa es in amaritudinem,

ut me crucifigeres et Barabbam dimitteres?

Sepivi te,

et lapides elegi ex te,

et aedificavi turrim.

Traductio

Ma vigne bien-aimée, je t'ai planté :

comme tu es devenu amer,

que tu me crucifies et libères Barabbas ?

Je t'ai protégé,

et j'ai enlevé les pierres autour de toi

et j'ai construit une tour.

Marc'Antonio Ingegneri

Marc'Antonio Ingegneri (né à Vérone en 1535, mort à Crémone le 1er juillet 1592) est un compositeur italien, maître de Claudio Monteverdi.


Fils d'un forgeron, Innocenzo Ingegneri et de Giulia Foscari, il est né en 1535 ou 1536 d'une famille originaire de Venise (dans un registre paroissial de 1541 il est inscrit avec d'autres membres de sa famille comme un enfant de 5 ans). Il a sa première formation comme chanteur dans le choeur de la cathédrale de Verone. On pense qu'il a étudié avec Vincenzo Ruffo, maître de chapelle de la cathédrale à partir de 1551

Plus tard, suite à la mort de son père en 1557, il quitte Vérone et se retrouve dans l'orchestre à cordes de la basilique de San Marco à Venise. Plus tard, il est étudiant de Cipriano de Rore à Parme. Vers le mois de septembre 1566 il s'installe définitivement à Crémone où, en 1572, il publie son premier livre de madrigaux à cinq voix (Hor che 'l ciel et la terra e 'l vento tace") et en 1581 il devient maître de chapelle de la cathédrale.

C'est à ce titre qu'il devient professeur du jeune Claudio Monteverdi. Il était proche ami de Nicolas Sfondrati évêque de Crémone, plus tard le pape Grégoire XIV, promoteur de la politique contre réformiste et impliqué dans le Concile de Trente et qui influença son écriture musicale. Son œuvre montre d'ordinaire la simplicité et la clarté de style de Giovanni Pierluigi da Palestrina. De fait son livre de 27 "responsoria" a longtemps été attribué à Palestrina. Certaines de ses créations cependant ignorent tout à fait le "dictum" réformiste du Conseil; la plus notoire est un motet à quatre voix Noe Noe, qui est un double canon par renversement dans lequel il faudrait une oreille très désireuse d'entendre le texte : L'intelligibilité du texte était en effet une exigence adressée à tout compositeur de polyphonie sacrée par le Concile de Trente.


Ses messes sont simples, courtes et relativement homophoniques, surpassant souvent Palestrina en clarté et simplicité.

Ecco mormorar l'onde

La mise en musique par Monteverdi de la description évocatrice d'un lever de soleil par le Tasse exprime parfaitement le texte, car la musique, comme le texte, passe littéralement de l'obscurité à la lumière éclatante du soleil. Notez que Monteverdi évoque le piano dès l'ouverture par l'emploi de voyelles couvertes et de voix graves (« Écoutez le doux murmure de la brise »), mais indique le forte à la fin par des accords soutenus et pleins (« L'aube brillante et radieuse… restaure chaque cœur ardent et desséché »). Le Tasse utilise également l'arrivée de l'aube comme métaphore du renouveau de l'âme.


« Ecco mormorar l'onde » est divisé en trois sections. Les six premiers couplets (26 plus 13 mesures) décrivent le calme précédant l'aube et doivent être chantés doucement. Les cinq couplets suivants (27 mesures) décrivent les changements qui s'opèrent et, avec les répétitions successives de « et », deviennent de plus en plus vibrants et sonores. Les trois derniers couplets (26 mesures) célèbrent l'aube et doivent se terminer avec force.

Ecco mormorar l'onde

Ecco mormorar l'onde

e tremolar le fronde

a l'aura mattutina e gl'arborscelli.

E sovra i [verdi]1 rami i vaghi augelli

cantar soavemente

e rider l'oriente

ecco già l'alba appare

e si specchia nel mare

e rasserena il cielo

e [le campagne]1 imperla il dolce gelo

e gl'alti monti indora.

O bella e vagh'aurora

l'aura è tua messagiera, e tu de l'aura

ch'ogn'arso cor ristaura.

Item Link

Maintenant l'eau murmure

Et les feuilles tremblent

Dans la brise du matin ainsi que les arbustes

Et sur les rameaux verts les beaux oiseaux

Chantent suavement,

Et l'est sourit.

Voici que l'aube apparaît,

Et se mire dans la mer,

Et éclaire le ciel,

Et transforme en perles la douce rosée,

Et les hautes montagnes en or.

Ô belle et adorable aurore,

La brise est ta messagère, et toi celle de la brise,

Qui rafraîchit tous les cœurs brûlants.

Claudio Monteverdi

Claudio Monteverdi (baptisé le 15 janvier 1567 à Crémone[1] et mort le 29 novembre 1643 à Venise), est un compositeur italien.


Ses œuvres, essentiellement vocales, se situent à la charnière de la Renaissance et du baroque. Au cours de sa longue vie, il a produit des pièces appartenant aussi bien au style ancien qu'au nouveau et a apporté d’importants changements au style de son époque. Il est considéré comme l'un des créateurs de l'opéra et, avec L'Orfeo, comme l'auteur du premier chef-d'œuvre du genre. Il est également le dernier grand représentant de l'école italienne du madrigal, auquel il a consacré neuf Livres, ainsi que l'auteur d'une œuvre de musique religieuse polyphonique (messes, vêpres, motets…).

Torquato Tasso

Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation Le Tasse (en italien, il Tasso), est un poète italien, né le 11 mars 1544 à Sorrente (région de Campanie, Italie), mort le 25 avril 1595 à Rome, passé à la postérité pour son épopée, 

La Gerusalemme liberata (autrefois traduite sous le titre La Jérusalem délivrée, aujourd'hui Jérusalem libérée, 1580), poème épique où il dépeint, à la manière des romans de chevalerie, les combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première croisade, au cours du siège de Jérusalem.


Souffrant depuis ses 30 ans de maladie mentale, il meurt alors que le pape allait le couronner « roi des poètes ».

 Jusqu'au début du XIXe siècle, Le Tasse aura été l'un des poètes les plus lus en Europe : Jean-Jacques Rousseau admire Le Tasse, dont il cite un vers dans Les Rêveries du promeneur solitaire[1] et dans la lettre XXIII de la première partie de la Nouvelle Héloïse. Chateaubriand lui consacre de longues pages dans ses Mémoires d’outre-tombe[2]. Auguste Comte fait de lui le représentant de la littérature épique moderne dans son calendrier positiviste, et Simone Weil voit dans la « Jérusalem délivrée » l'une des plus hautes expressions de l'espérance chrétienne.

Exultate Deo

Exultate Deo est une œuvre musicale d'Alessandro Scarlatti, composée au XVIIe siècle. Elle est caractérisée par des refrains répétitifs et des harmonies vocales riches, exprimant la joie et la louange. Le texte met l'accent sur des thèmes religieux, notamment l'exultation et la glorification de Dieu.

Paroles

Exultez Deo, adjutori nostro, alléluia

Jubilate Deo Jacob

Réjouissez-vous en Dieu

Réjouissez-vous en Dieu, notre secours, alléluia ; chantez à haute voix au Dieu de Jacob, alléluia.


ou:


Chantez avec allégresse à Dieu, notre force ! Alléluia! Poussez des cris de joie vers le Dieu de Jacob ! Alléluia!


Alessandro Scarlatti

Alessandro Scarlatti (Palerme, 2 mai 1660 – Naples, 24 octobre 1725) est l'un des principaux compositeurs de musique baroque.

Surnommé par ses contemporains « l’Orphée italien », il partage sa carrière entre Naples et Rome, où il reçoit sa formation. Une part importante de sa production est destinée à ces villes. Il est souvent considéré comme le fondateur de l'école napolitaine d'opéra, il en est au moins le plus illustre et plus fécond représentant : son apport, son originalité et son rayonnement, son influence sérieuse et durable, sont essentiels, tant en Italie qu'en Europe.

Particulièrement connu pour ses opéras (115 titres), il mène à terme la tradition dramatique italienne, commencée par la Camerata Bardi, puis illustrée par Monteverdi au début du XVIIe siècle et Cesti, Cavalli, Carissimi, Legrenzi ou encore Stradella, donnant la forme définitive de l’aria da capo, diffusée ainsi dans toute l'Europe. Il inaugure l'ouverture à l'italienne en trois mouvements, ancêtre lointain de la symphonie. Tous ces modèles deviennent des références pour le théâtre musical de son temps. Éclectique, Scarlatti touche en outre à tous les autres genres pratiqués à son époque, de la sonate au concerto, le motet, la messe, l'oratorio et la cantate de chambre, dont il est un maître incontesté, avec plus de 620 titres attribués avec certitude sur les 783 cantates répertoriées par Hanley. 

Il peut être considéré comme un précurseur direct de Mozart.


Alessandro est le père de Domenico Scarlatti et le frère de Francesco Scarlatti.

Herr, du lässest du deinen Diener in Frieden fahren

Le texte de "Herr, du lässest du deinen Diener in Frieden fahren" est tiré de la Bible: Luc 2:29-3

Herr nun lässest Du deinen Diener fahren

Herr, nun lässest du deinen Diener in Frieden fahren,

wie du verheißen hast.

Denn mein Auge hat deinen Heiland gesehn,

den du bereitet [hast] vor allen Völkern,

daß er ein Licht sei den Heiden,

und zu Preis und Ehre deines Volkes Israel.

Herr, nun lässest du deinen Diener in Frieden fahren,

mein Auge hat deinen Heiland gesehn,

welchen du bereitet,

daß er ein Licht sei den Heiden,

und zum Preise deines Volkes Israel.

Herr, nun lässest du deinen Diener in Frieden fahren.


Ehre sei dem Vater und dem Sohne und dem heiligen Geist.

Wie es war zu Anfang, jetzt und immer -

dar und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen

Description Title

Seigneur, maintenant tu laisses ton serviteur partir en paix,

comme tu l’as promis,

car mes yeux ont vu ton salut

que tu as préparé devant tous les peuples,

lumière pour les nations

à la louange et à la gloire de ton peuple Israël.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit

comme cela était au commencement, maintenant et pour toujours,

et depuis l’éternité jusqu’à l’éternité. Amen.

Felix Mendelssonhn

Jakob Ludwig Felix Mendelssohn Bartholdy, plus couramment appelé Felix Mendelssohn (parfois Félix avec accent), né le 3 février 1809 à Hambourg et mort le 4 novembre 1847 à Leipzig, est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste allemand du début de la période romantique. 

Membre de la famille Mendelssohn, il est le petit-fils du philosophe et rabbin Moses Mendelssohn, le fils du banquier et philanthrope Abraham Mendelssohn Bartholdy et le frère de la compositrice Fanny Mendelssohn.

Contemporain de Chopin, Liszt, Wagner et Berlioz, il laisse une œuvre très importante pour sa courte vie de 38 ans (symphonies, concerti, oratorios, ouvertures, musique de scène, œuvres pour piano seul, œuvres pour orgue seul et musique de chambre). Sa notoriété repose sur quelques-uns de ses plus grands chefs-d'œuvre : l'ouverture et la musique de scène pour « Le Songe d’une nuit d’été », l'ouverture « Les Hébrides », les symphonies « italienne » et « écossaise », les oratorios « Paulus » et « Elias », le second Concerto pour violon en mi mineur, op. 64, l'Octuor à cordes et le Trio no 1 en ré mineur, op. 49.

Il a participé à la redécouverte de la musique baroque et surtout de Jean-Sébastien Bach et Georges-Frédéric Haendel. Il est notamment l'un des premiers compositeurs de son temps à renouveler l'art du contrepoint, ce qui lui vaut parfois d'être considéré comme « le classique des romantiques ». Après une longue période de dénigrement relatif due à l'évolution des goûts musicaux, à l'antisémitisme du XIXe siècle et du XXe siècle et à l'interdiction par les nazis de jouer sa musique, il est redécouvert dans la deuxième moitié du XXe siècle et reconnu comme un compositeur majeur de l'ère romantique.

Der Schmied


Der Schmied

Ich hör' meinen Schatz,

Den Hammer er schwinget,

Das rauschet, das klinget,

Das dringt in die Weite,

Wie Glockengeläute,

Durch Gassen und Platz.


Am schwarzen Kamin,

Da [sitzet]1 mein Lieber,

[Doch]2 geh' ich vorüber,

Die Bälge dann sausen,

Die Flammen aufbrausen

Und lodern um ihn.

Le forgeron

J'entends mon bien-aimé,

Il brandit son marteau,

Ça grésille, ça résonne,

Cela perce au loin,

Comme le son des cloches,

Par les ruelles et les places.


Près du noir foyer,

Mon amour est assis,

Quand je passe devant

Alors les soufflets vrombissent,

Les flammes mugissent

Et flamboient autour de lui.

Robert Schuman

Robert Schumann, né le 8 juin 1810 à Zwickau et mort le 29 juillet 1856 à Endenich (aujourd'hui un quartier de Bonn), est un compositeur et pianiste allemand. Sa musique s'inscrit dans le mouvement romantique, qui domine au début du XIXe siècle une Europe en pleine mutation. Compositeur littéraire par excellence, Schumann et sa musique illustrent une composante du romantique passionné. Il est le mari de Clara Schumann, pianiste et également compositrice.

Johann Ludwig Uhland

Johann Ludwig Uhland (1787 - 1862)

Belle et resemblante

Belle et ressemblante est tirée d'un recueil de 7 chansons de Francis Poulenc, sur des poèmes de Paul Éluard et Guillaume Appolinaire.


Belle et ressemblante est la plus tendre des chansons. Elle débute par une sorte d’organum, parallèle à l’octave, s’échangeant entre basses-altos et ténors-sopranos, s’étoffe progressivement pour aboutir à une manière de faux-bourdon (« Tout miroirs brisés »).

 Après un passage recto tono et homophone (« un visage dans les balances du silence »), la chanson reprend l’écriture parallèle du début.

Belle et ressemblante

Un visage à la fin du jour,

Un berceau dans les feuilles mortes du jour.

Un bouquet de pluit nue,

Tout soleil caché,

Toute source des sources au fond de l'eau.

Tout miroir des miroirs brisés.

Un visage dans les balances du silence.

Un caillou parmi d'autres cailloux

Pour les frondes

Des dernieres lueurs du jour.

Un visage semblable

à tous les visages oubliés.

Un berceau dans les feuilles mortes,

Un bouquet de pluie nue.

Tout soleil caché.

Item Link

Fancis Poulenc

Francis Poulenc est un compositeur et pianiste français, né le 7 janvier 1899 à Paris où il est mort le 30 janvier 1963.

Il appartiendra au "groupe des 6", un collectif de jeunes compositeurs créé sous l'impulsion de Jean Cocteau et d'Erik Satie. Ce groupe se voudra une réaction contre le romantisme et le wagnérisme, mais aussi, dans une certaine mesure, contre le courant impressionniste, incarné notamment par Claude Debussy.

Paul Éluard

Paul Éluard, nom de plume d'Eugène Grindel, né à Saint-Denis (Seine) le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952 (à 56 ans) dans le même département, est un poète français.


En 1916, il choisit le nom de Paul Éluard[1], nom emprunté à sa grand-mère maternelle[2], Félicie. Il adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique politiquement engagée auprès du Parti communiste.

Da Pacem Domine

La Da pacem Domine est une antienne grégorienne de liturgie locale, fondée sur des versets bibliques. Depuis le Moyen Âge, il s'agit d'une prière pour la paix, tant dans la liturgie qu'au moment le plus dangereux, demandant secours à Dieu.


Il ne faut pas confondre cette antienne avec l'introït grégorien Da pacem, Domine, sustinentibus te, qui est tout à fait issu du répertoire du rite romain ancien à Rome.

Da Paem Domine

Da pacem, Domine,

in diebus nostris,

quia non est alius

qui pugnet pro nobis,

nisi tu, Deus noster.

Donnez la paix, Seigneur,

Donnez la paix, Seigneur,

en nos jours,

parce qu'il n'est personne

qui combatte pour nous,

si ce n'est vous, notre Dieu.

Arvo Pärt

Arvo Pärt, né le 11 septembre 1935 à Paide en Estonie, est un compositeur estonien. Souvent associé au mouvement de musique minimaliste, il est considéré comme un des principaux compositeurs contemporains.


En 1968, en proie à une crise créatrice, et à la suite de la censure par le régime communiste de son œuvre Credo, Arvo Pärt renonce au sérialisme et plus globalement à la composition elle-même, et ce durant une dizaine d’années, temps qu'il consacre à l'étude du plain-chant grégorien et à celle de compositeurs médiévaux français et flamands tels que Guillaume de Machaut, Ockeghem, Obrecht et Josquin des Prés. Ces études et réflexions aboutiront à l'écriture d'une pièce de style intermédiaire, la Symphonie no 3 (1971).


Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « style tintinnabuli ». L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». L'année suivante, Pärt écrira dans ce nouveau style trois de ses pièces les plus importantes et reconnues : Fratres, Cantus in Memoriam Benjamin Britten et Tabula rasa.

Immortal Bach

L'Immortel Bach , op . 153, est une composition chorale de 1988 de Knut Nystedt , tirée du premier vers duchant funèbre de Bach « Komm, süßer Tod » (Viens, douce mort).


L'Immortel Bach est un arrangement de la première ligne de la mise en musique à quatre voix de Bach du chant funèbre « Komm, süßer Tod ». [ 6 ] La chanson pour chanteur et basse continue apparaît dans le Schemellis Gesangbuch , BWV 478. Le texte des huit premières mesures utilisé par Nystedt est « Komm, süßer Tod. Komm, sel'ge Ruh'. Komm führe mich in Friede. » (Viens, douce mort. Viens, repos béni. Viens et conduis-moi à la paix.) [ 7 ] Nystedt a harmonisé la ligne de basse en une mise en musique à quatre voix a cappella. Le chœur chante d'abord cette mise en musique. Ce qui suit est un schéma d'arrangement, selon lequel les chanteurs interprètent la même musique, mais à des tempi différents.

Au départ il y a cet air" Komm Süsser Tod". Une mélodie composée par Jean-Sébastien Bach et éditée pour la première fois en 1736.  


Le texte anonyme de cet air nous dit ceci : « Viens douce mort, viens repos béni, Ah demeure avec tes lamentations dans ce monde de douleurs, c’est le ciel que je désire, la mort m’y mènera. Viens, repos béni ».


L'Immortel Bach fut la dernière pièce que Nystedt dirigea avec Det Norske Solistkor avant sa retraite.

 

Knut NystedtDescription Title

Knut Nystedt (3 septembre 1915 - 8 décembre 2014) était un compositeur orchestral et choral norvégien.

a grandi dans une famille chrétienne, où les hymnes et la musique classique faisaient partie de la vie quotidienne. En 1950, il fonde un ensemble vocal, Det Norske Solistkor , qu'il dirige jusqu'en 1990.

En 1987, il a dérivé Immortal Bach de la première ligne de la mise en musique de Johann Sebastian Bach du chant funèbre " Komm, süßer Tod ".


Codex Calixtinus

On désigne sous le nom de Liber Sancti Jacobi ou Livre de Saint Jacques, les textes réunis dans le manuscrit appelé Codex Calixtinus.


Ce pseudépigraphe, attribué au pape Calixte II, est une compilation d'un ensemble de textes liturgiques, historiques et hagiographiques dont les rédactions successives s'échelonnent sur deux ou trois siècles. On s'accorde à dater ce manuscrit enluminé du milieu du XIIe siècle. Conservé dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, il est établi à la gloire de saint Jacques le Majeur pour servir à la promotion de Compostelle et exhorter les chevaliers chrétiens à la Reconquista de la péninsule ibérique sur les Maures.


Sur le plan musical le Codex est une compilation des meilleures pièces existant au XIIe siècle dans la période précédant celle appelée « Ars Antiqua ». Il témoigne de l'esprit de fête d'une époque et d'un lieu où le sacré stimulait la mémoire et l'inspiration créatrice.


La plupart des « auteurs » sont français, soit bien antérieurs (Venance Fortunat, évêque de Poitiers (vers 530-600), Fulbert de Chartres, XIe siècle) soit contemporains du manuscrit et souvent révélés par lui. Dans les parties polyphoniques cependant, les attributions semblent musicalement cohérentes.


Les « auteurs » sont pour la plupart évêques ou « magister musicæ » (maître de musique) de cathédrales situées sur la route des grandes foires, de Troyes à Vézelay en passant par Nevers et Bourges. Indice remarquable pour l'identification du manuscrit : l'écriture musicale serait celle de Nevers. 

Ce sont des hymnes, des répons, des offices de nuit, des parties de la messe et, surtout, des Benedicamus Domino, tropés ou non. Les polyphonies dont le cantus firmus se trouve au Livre I doivent être interprétées autour de cet élément monodique essentiel, qu'elles enchâssent, puisque tout s'ordonne autour de lui.


Cette musique démontre à quel point les harmoniques naturelles des voix graves ont donné naissance aux accords et à leur enchaînement, générant bien plus tard l'harmonie, devenue une des bases de toute la musique occidentale.


Vexilla Regis Prodeunt

La Vexilla Regis est une hymne latine de Venance Fortunat, le plus grand poète du VIe siècle. 

À l'origine, celle-ci fut une imitation de l'hymnodie ambrosienne, dont l'utilisation était réservée à la procession. 

Composition présumée pour l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, cette hymne consacrée à la Croix obtint une grande popularité auprès du rite gallican, du rite romain et du rite anglican. Or, les deux versions actuelles en sept strophes ne sont autres que celles qui furent successivement remaniées au XIe siècle et en 1632.

Vexilla Regis Prodeunt

Vexílla Regis pródeunt,

Fulget Crucis mystérium :

Quo carne carnis cónditor,

Suspénsus est patíbulo.


Quo vulnerátus ínsuper

Mucróne diro lánceæ,

Ut nos laváret crímine,

Manávit unda et sánguine.

Aujourd’hui du grand Roi l’étendard va marchant,

l’Auteur de la chair vient sa chair attachant.

Aujourd’hui de la Croix resplendit le mystère,

Où Dieu souffre la mort aux mortels salutaire.


2. Voilà, du flanc du Christ, étant du fer atteint,

Sors le ruisseau vermeil, qui les crimes éteint :

Céleste lavement des âmes converties,

Mêlant de sang et d’eau ses ondes my-parties.

Venanc Fortunat

Saint Venance Fortunat, dont le nom latin est Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, né vers 530 à Valdobbiadene près de Trévise (Italie) et mort en 609 à Poitiers (France), est un poète et un hymniste (en) chrétien du VIe siècle. Ordonné prêtre, il devient également à la fin de sa vie évêque de Poitiers. Considéré comme saint, il est liturgiquement commémoré le 14 décembre


Poète raffiné, il compose de nombreuses hymnes chrétiennes remarquables par leur profonde sensibilité spirituelle, comme par leur technique musicale qui eurent une influence considérable sur la composition liturgique des siècles postérieurs. Certaines, telles la Vexilla Regis et la Pange lingua, hymne des matines du temps de la Passion[3], sont encore connues et fréquemment chantées lors de cérémonies liturgiques de l'Église catholique latine.


Intemerata Dei Mater


Intemerata Dei Mater

Intemerata Dei mater, generosa puella

Milia carminibus quam stipant agmina divum

Respice nos tantum, si quid iubilando meremur

Tu scis, virgo decens, quanti discriminen agatur

Exulibus passimque quibus iactemur arenis


Nec sine te manet ulla quies, spes nulla laboris;

Nulla salus patrie, domus aut potiunda parentis

Cui, regina, praees : dispensans omnia laeto suscipis

Ore pios dulci quos nectare potas, et facis

Assiduos epulis accumbere sacris


Aspiciat facito miseros pietatis ocello Filius :

Ipsa potes. Fessos hinc arripe sursum diva

Virgo manu, tutos et in arce localo

Mère de Dieu immaculée

Traduction littérale:


Mère Immaculée de Dieu, fille noble

Les milliers de chansons qui emballent les trains de la nature

Regardez-nous seulement si nous avons quelque chose à célébrer

Tu sais, vierge décente, combien de discrimination est pratiquée

Aux exilés, et à qui nous jetons le sable


Et sans vous, il ne reste ni repos, ni espoir de travail ;

Il n'y a aucune sécurité pour le pays, la maison ou les biens des parents

À qui, ô reine, tu es responsable : en dispensant tout, tu le reçois joyeusement

Priez pour le doux nectar que vous pouvez boire, et vous le faites

S'asseoir à des repas fréquents est sacré


Que le Fils regarde les malheureux avec un œil de pitié :

Vous pouvez le faire vous-même. Emmène la diva fatiguée ici

Vierge en main, en sécurité et au château local

Johannes Ockegen

Johannes Ockeghem ou Jean Ockeghem (né v. 1420 à Saint-Ghislain, tout près de Mons, Hainaut - mort le 6 février 1497 à Tours, France) est un compositeur de l'école franco-flamande de la seconde moitié du XVe siècle, considéré comme le chef de file de la génération de compositeurs entre Guillaume Dufay et Josquin des Prés.

Le 1er octobre 1451, il fut engagé comme « premier chapelain » à la chapelle de Charles VII. Il fut, à partir de 1452, maître de la chapelle des rois de France, sous les règnes de Charles VII, Louis XI et Charles VIII.

 Il composa de nombreuses messes et chansons polyphoniques, qu'il interprétait lui-même de manière remarquée, comme le souligne Francesco Florio qui s'émerveillait de l'entendre dans la chapelle du château de Tours.

Il a eu aussi une activité diplomatique qui l’a amené à voyager, entre autres en Espagne. Ses contemporains le voyaient comme un musicien de premier rang

Sicut Locutus est

Extrait du Magnificat de Bach.


Le Magnificat de Jean-Sébastien Bach, BWV 243, est une mise en musique du cantique biblique Magnificat . Il est écrit pour cinq voix (deux sopranos, un alto, un ténor et une basse) et un orchestre baroque comprenant trompettes et timbales. Il s'agit de la première composition liturgique majeure sur un texte latin de Bach.


Le Magnificat est un hymne de louange et d'action de grâce chanté par la Vierge Marie lorsqu'elle rencontre Élisabeth après l'Annonciation. Ce texte est la réponse de Marie à la salutation d'Élisabeth : « Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur »

Sicut locutus est

Sicut locutus est ad patres nostros

Abraham et semini eius in saecula.


Comme il l’avait dit à nos pères,

à Abraham et à sa postérité pour toujours

Item Link

Jean Sébasten Bachbach

Jean-Sébastien Bach (en allemand : Johann Sebastian Bach) est un compositeur et musicien allemand né le 21 mars 1685 (31 mars dans le calendrier grégorien) à Eisenach dans le duché de Saxe-Eisenach et mort le 28 juillet 1750 à Leipzig.

Membre le plus éminent d'une famille de musiciens, sa carrière se déroule entièrement en Allemagne centrale, dans sa région natale, au début au service de petites municipalités et de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig, qui lui manifeste peu de considération : ainsi, jamais il n'obtient un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands, tel Frédéric le Grand, pour le « Cantor de Leipzig ».


a musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie, avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est, en particulier, le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite, qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement.


Son œuvre, comprenant plus de mille compositions, peu connue de son vivant au-dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa mort, puis pleinement redécouverte au XIXe siècle, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. Objet d'un véritable culte chez de nombreux musicologues et musiciens[6], Jean-Sébastien Bach est considéré, depuis sa redécouverte au XIXe siècle, comme un des plus grands compositeurs de tous les temps, si ce n'est comme le plus grand.

Lasciate mi morire

Lasciate morire est tiré de la "Plainte d'Arianna" (Lamento d'Arianna) , extrait de "L'Arianna", deuxième opéra écrit par Claudio Monteverdi, sur un poème d'Ottavio Rinuccini. 

Il fut créé à Mantoue le 28 mai 1608[1. Son sujet est fondé sur la légende grecque d'Ariane et Thésée. La musique en est perdue, à l'exception du lamento, la scène centrale, connue sous le nom de Lamento d'Arianna

Plus ur l'Arianna

Lasciatemi morire

Lasciatemi morire,

Lasciatemi morire;

Et che volete voi che mi conforte

In così dura sorte,

In così gran martyre ?

Lasciatemi morire.

Laissez-moi mourir.

Laissez-moi mourir.

Et que voulez-vous qui me console?

En un sort si cruel,

en un si grand martyre?

Laissez-moi mourir!

Claudio Monteverdi

Ses œuvres, essentiellement vocales, se situent à la charnière de la Renaissance et du baroque.

 Au cours de sa longue vie, il a produit des pièces appartenant aussi bien au style ancien qu'au nouveau et a apporté d’importants changements au style de son époque.

 Il est considéré comme l'un des créateurs de l'opéra et, avec L'Orfeo, comme l'auteur du premier chef-d'œuvre du genre.

 Il est également le dernier grand représentant de l'école italienne du madrigal, auquel il a consacré neuf Livres, ainsi que l'auteur d'une œuvre de musique religieuse polyphonique (messes, vêpres, motets…).

Ego sum Panis vivus

La tradition musicale de l'Église catholique connaît de nombreux chants sacrés en l'honneur de l'Eucharistie.

 Le motet à quatre voix de Palestrina, Ego sum panis vivus, est l'un des nombreux joyaux de son répertoire, dont le texte est tiré de l'Évangile de Jean.

Ego Sum Panis Vivus

Ego sum Panis Vivus

Patres vestri manducaverunt manna in deserto, et mortui sunt.

Hic est panis de coelo decendens : ut si quis ex ipso manducent non morietur.

Ego sum panis vivus, qui de coelo descendi.

Si quis manducaverit ex hoc volet, vivet in æternum :


Je suis le Pain de la Vie

Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.

C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que si quelqu'un en mange, il ne meure point.

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Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel.

Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement;

et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour la vie du monde.

Alleluia


Giovanni Pierluigi da Palestrina

Giovanni Pierluigi da Palestrina[N 1], né à Palestrina (États pontificaux) près de Rome, vers 1525 et mort le 2 février 1594 à Rome, est un compositeur italien de la Renaissance.


Gia Torna

Ce chant est tiré du second livre  de madrigaux de Venise (1581) de Luca Marenzio.

Ce chant évoque les joies d'antan: le printemps arrive avec de doux zéphyrs.

Gia Torna

Già torna a rallegrar l'aria e la terra,

Il giovenetto April, carco di fiori,

Il mar s'acqueta, il giel fugge sotterra,


Scherzan le vaghe ninfe e i lor pastori,

Tornan gli augelli a l'amorosa guerra,

Lieti a cantar nei mattutini albori.

Et io piango la notte e son dolente,

Tosto che'l sol si scopre in oriente.


Il revient déjà égayer l'air et la terre,

Il revient déjà égayer l'air et la terre,

Le jeune Avril, chargé de fleurs,

La mer se calme, la glace s'enfuit sous terre,


Les belles nymphes et leurs bergers plaisantent,

Les oiseaux retournent à la guerre amoureuse,

Heureux de chanter tôt le matin.

Et je pleure la nuit et je suis triste,

Dès que le soleil se découvre à l'est.

Luca Marenzio

Luca Marenzio (Marentio), né à Coccaglio[1], près de Brescia, le 18 octobre 1553, et mort à Rome, le 22 août 1599[1], est un compositeur italien de la fin de la Renaissance. Il est considéré comme l'un des compositeurs de madrigaux les plus renommés du XVIe siècle, surnommé par ses contemporains comme il più dolce cigno (« le cygne le plus doux »)


Quoique Marenzio ait aussi écrit des motets et des madrigaux spirituels (écrits sur des textes religieux), la plus grosse part de son œuvre consiste en ses très nombreuses pièces de musique profane, notamment ses madrigaux. Durant les deux décennies que dure sa carrière de compositeur, leur modèle, leur technique et leur tonalité évoluent de façon significative. Marenzio a publié au moins quinze recueils de musique, pour l'essentiel des madrigaux, mais également des canzonettes et des villanelle (formes profanes a cappella ressemblant beaucoup aux madrigaux, mais habituellement plus légers dans le caractère).

Ach weh des leiden

Madrigal Allemand de la Renaissance de Leo Hassler.

Ach, weh des Leiden,!

Ach, weh des Leiden,

Muss es dann sein gescheiden ?

Ach, weh mir Armen,

Wen sollt’s doch nicht erbarmen ?

Ach, weh der Schmerzen,

So ich empfind im Herzen,

Muss ich dich dann aufgeben,

So kost’s mir mein Leben !

Hélas, quelles souffrances

Hélas, quelles souffrances

Que celles de la séparation ?

Hélas, pauvre de moi,

Si tu ne m’as pas en pitié ?

Hélas, quelles douleurs,

J’éprouve ainsi dans mon cœur,

Dois-je alors t’abandonner,

Cela me coûterait la vie !

Leo Hassler

Hans Leo Hassler (1564-1512) est un compositeur luthérien en terre catholique, il écrit pour les voix et pour le clavier. Très influencé par l'Italie, il a introduit une part méridionale conséquente dans la musique allemande à la toute fin du XVIe siècle et à l'orée du baroque. 

Le voyage précoce en Italie du jeune Hans Leo marque le musicien de manière définitive. A Venise, il découvre auprès d'Andrea Gabrieli un art nouveau, celui de la polychoralité sous la forme du Motet. Retenant ces principes, il insère cette technique dans ses premières œuvres, privilégiant la ligne homophonique, propice au chant accompagné et construite sous une harmonie très recherchée. Ses œuvres vocales sont édifiées de manière à contraster pleinement le discours par l'usage de deux groupes de chanteurs chantant ensemble ou en alternance, projetés dans l'espace à la manière des joutes musicales à Saint-Marc de Venise. La spatialisation de la musique revêtait en effet à cette époque une importance fondamentale. Il n'hésite pas à utiliser le chromatisme comme outil expressif, toujours attentif de la beauté des sons qui en font un musicien avant-gardiste en ce passage bien particulier de la fin de la Renaissance et des premières armes du style baroque. Il marque profondément son temps et d'autres compositeurs, contemporains et successeurs, Michael Praetorius et Henrich Schütz tout particulièrement. Il apporte le style italien au delà des Alpes et pour la première fois à l'aube du XVIIe siècle, créant ainsi un mouvement d'importance pour le développement du nouvel art baroque en Allemagne.

Jubilate Deo

Jubilate Deo, oeuvre originale de Arnaud Juliot, est une pièce chorale sacrée composée en mars 2017 pour le concours international de composition "Ablaze Call for Scores" à Cincinnati (Ohio, USA). La pièce est construite sur les premiers vers du psaume 66, invitant à louer le Seigneur dans la joie et l'exultation.

La musique est certes nouvelle mais les mots sont anciens; cela signifie que le texte ne devant pas être utilisé comme un simple prétexte à composition, il s'avérait impératif de chercher les notes cachées depuis des siècles derrière les mots.

C'est à ce titre que Jubilate Deo s'emploie à faire converger les techniques d'expression contemporaines et la tradition ancienne pour en proposer une synthèse.

En effet, alors que le mot "Jubilate" est dès les premières mesures découpé en quatre syllabes pour être restructuré dans un espace vertical qui suggère une élévation vers Dieu, il est immédiatement suivi par un contrepoint modal rigoureux qui évoque les polyphonies anciennes tout en suscitant un sentiment de fluidité jubilatoire.

De la même manière, des effets résolument modernes (échos, harmonies enrichies, multiplication et différenciation des plans sonores, voyage des thèmes sur plusieurs portées, nappes sonores), cohabitent avec les intonations séculaires du chant grégorien dont l'héritage est ici pleinement

célébré.

Arnaud Juliot

Arnaud Juliot est un compositeur contemporain.

Chef de chœur expérimenté exerçant en région Centre depuis près de quinze ans (Chœur de l'Université d'Orléans, TIA Université, Chœur de Rochecorbon, Chœur Honegger, Chœur symphonique du Conservatoire de Tours).

Il est auteur de nombreuses oeuvres pour choeur a cappella et récent lauréat du concours international de composition Ablaze Call for Scores 2017 à Cincinnati (Ohio). C'est à ce titre que son Jubilate Deo récompensé d'un "winning award" a fait l'objet d'un enregistrement aux États-Unis.

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Deer's cry

The Deer's cry (Le cri du cerf) est un motet écrit sur une prière traditionnelle irlandaise qui implore la protection de Dieu. 

Cette oeuvre a été créée en 2008. 

Le texte en est souvent attribué à Saint Patrick. 

Pärt a repris un extrait de l'introduction (Christ with me) comme conclusion.

Deer's cry

Christ with me, Christ before me, Christ behind me,

Christ in me, Christ beneath me, Christ above me,

Christ on my right, Christ on my left,

Christ when I lie down, Christ when I sit down,

Christ in me, Christ when I arise,

Christ in the heart of everyone who thinks of me,

Christ in the mouth of everyone who speaks of me,

Christ in every eye that sees me,

Christ in every ear that hears me.

Christ with me.

Le cri du cerf

Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi,

Christ en moi, Christ au-dessous de moi, Christ au-dessus de moi,

Christ à ma droite, Christ à ma gauche,

Christ quand je me couche, Christ quand je m'assieds,

Christ en moi, Christ quand je me lève,

Christ dans le coeur de tous ceux qui pensent à moi,

Christ dans la bouche de tous ceux qui parlent de moi,

Christ dans chaque œil qui me voit,

Christ dans chaque oreille qui m'entend.

Christ avec moi.


Arvo Pärt

Arvo Pärt est un  compositeur estonien contemporain,né le 11 septembre 1935 à Paide .

u début des années 1960, Arvo Pärt s'initie à la composition sérielle, dont relèvent ses deux premières symphonies ; cela lui attire immédiatement d'importantes inimitiés, la musique sérielle étant considérée comme un avatar de la décadence bourgeoise occidentale. Tout aussi incorrectes politiquement dans le contexte soviétique, ses compositions d'inspiration religieuse, ainsi que sa technique du collage un temps utilisée, limitent considérablement le rayonnement de son œuvre.

Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « style tintinnabuli ». L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». L'année suivante, Pärt écrira dans ce nouveau style trois de ses pièces les plus importantes et reconnues : Fratres, Cantus in Memoriam Benjamin Britten et Tabula rasa.

The Lord bless you and keep you


he Lord bless you and keep you

The Lord bless you and keep you

The Lord make his face to shine up on you

To shine up on you and be gracious

And be gracious unto you

The Lord bless you and keep you

The Lord make his face to shine up on you

To shine up on you and be gracious

And be gracious unto you

The Lord lift up the light

Of his countenance up on you

The Lord lift up the light

Of his countenance up on you

And give you peace

And give you peace

And give you peace

And give you peace

Amen

Traduction

Le Seigneur vous bénisse et vous garde

Le Seigneur fait briller son visage sur toi

Pour briller sur toi et être aimable

Et sois miséricordieux envers toi

Le Seigneur vous bénisse et vous garde

Le Seigneur fait briller son visage sur toi

Pour briller sur toi et être aimable

Et sois miséricordieux envers toi

Le Seigneur élève la lumière

De son visage sur toi

Et te donne la paix

Amen

John Rutter

John Milford Rutter, né le 24 septembre 1945 à Londres, est un compositeur et chef de chœur britannique.

L'œuvre de John Rutter est avant tout marquée par ses compositions pour chœur. Héritier de la tradition liturgique anglaise, il compose principalement des pièces religieuses qui peuvent être aisément interprétées par des chœurs non professionnels[1], comme Love Came Down at Christmas de Christina Rossetti. Ses œuvres les plus connues sont son Requiem (1985), son Magnificat (1990), Psalmfest (1993) et sa Mass of the Children (2003), toutes des œuvres religieuses.

Ses œuvres mêlent une inspiration classique et une autre, proche de ce qu'on peut entendre à Broadway.

Yver, vous n'êtes qu'un villain

DeBussy met ici en musique un poème de Charles 1er d'Orléans.


Dans le poème "Yver vous n'estes qu'un villain", Charles d'Orléans se venge, peut-être, du roi d'Angleterre et duc de Normandie :  l'Yver est l'allégorie du temps qu'il passe en prison. Et Yver est un nom patronymique répandu en Normandie qui désignerait ici le roi d'Angleterre. 


Charles d'Orléans est, avec François Villon et Tristan L'Hermite, un des poètes de prédilection de Debussy parmi les auteurs anciens, abordés à partir des Trois chansons de France de 1904, du Promenoir des deux amants et des Trois ballades de François Villon en 1910.

Description Title

Hiver, vous n'êtes qu'un vilain, 

 Été est plaisant et gentil,  En témoin de Mai et d'Avril  Qui l'accompagnent soir et matin.

  Été revêt champs, bois et fleurs,  De sa livrée de verdure  Et de maintes autres couleurs  Par l’ordonnance de Nature. 

 Mais vous, Hiver, trop êtes plein  De neige, vent, pluie et grésil ;  On vous doit bannir en exil.  

Sans point flatter, je parle plain : Hiver, vous n'êtes qu'un vilain.  

Charles 1er d'Orléans

Charles Ier d'Orléans, né à Paris le 24 novembre 1394 et mort à Amboise le 5 janvier 1465, duc d'Orléans et de Valois, est un prince connu surtout pour ses œuvres poétiques écrites lors de sa longue captivité anglaise à la suite de la bataille d'Azincourt. 

Il est le fils de Louis Ier, duc d'Orléans (le frère du roi de France Charles VI), et de Valentine Visconti (1368-1408), fille du duc de Milan.

 Il est le père du roi de France Louis XII.

Claude Debussy

Claude Debussy, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris 16ᵉ, est un compositeur français. En posant en 1894 avec Prélude à l'Après-midi d'un faune le premier jalon de la musique moderne, Debussy place d’emblée son œuvre sous le sceau de l’avant-garde musicale